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Etude: la singulière conversion à l’islamisme des « Maos du Fatah »

Par Nicolas Dot-Pouillard, 14 décembre 2008
De 1972 à 1982, une rencontre entre de jeunes militants maoïstes libanais et des cadres palestiniens du Fatah va peu à peu aboutir à une expérience à la fois intellectuelle et militante – la Brigade étudiante du Fatah – dont l’aboutissement progressif ne sera rien moins que le passage définitif à l’islam politique dans la continuité de la Révolution iranienne de 1979.
Fresque murale, camps de réfugiés palestiniens de Balata, Cisjordanie. 2007 — Photographie prise pour l’association Génération Palestine, un Pont au delà des Murs — © GP – http://www.generation-palestine.org/gp

Adeptes de la « ligne de masse » maoïste, partis faire de l’implantation populaire dans les quartiers pauvres de Beyrouth et dans les camps de réfugiés palestiniens, ceux que l’on nommera les « Maos du Fatah » permettent rétrospectivement de mieux comprendre les traits de continuité, d’hier à aujourd’hui, entre l’islam politique et le tiers-mondisme marxiste ou nationaliste : mystique du peuple en lutte, événementialité révolutionnaire messianique, théologie de la libération en filigrane, centralité de la question nationale et identitaire composent une véritable « idéologie implicite » commune, en forme « d’affinité électives ».

Cette étude du chercheur français Nicolas Dot-Pouillard est le deuxième Cahier de l’Institut Religioscope. Nous avons le plaisir de le mettre ci-dessous à disposition de nos lecteurs au format PDF.

 

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