La diffusion de la Magie du Chaos resta confidentielle durant encore une période assez longue, confinée dans les milieux avant-gardistes. En effet, l’intérêt pour la Magie du Chaos ne décollera qu’au début des années quatre-vingt-dix avec l’essor d’Internet. Son principal théoricien, Peter Carroll (qui écrit sous divers pseudonymes, dont celui de Stokastikos), est l’auteur des textes fondateurs de la magie du Chaos : Liber Null (1978), Psychonaut (1982), Liber Kaos (1992) et Psybermagic (1995). L’IOT publiait une revue, Chaos International, dirigée par Ian Read.
En 1995, Carroll, lassé par les dissensions existant au sein de l’IOT, ce qui est paradoxal pour un mouvement qui se réclame du chaos, abandonne celle-ci pour se consacrer à la théorie de la pluridimensionalité du temps, pour y revenir en 2005. En effet, l’IOT a connu plusieurs schismes au milieu des années quatre-vingt-dix. C’est la période des «Ice Magick Wars» qui a vu, semblerait-il, une dérive d’une tendance de l’IOT vers l’extrême droite, notamment Ian Read qui deviendra le leader de l’IOT après le départ de Carroll. Malgré cette dérive, le discours des magiciens du chaos est fondamentalement anarchiste: «Il faut tout tenter pour générer le Chaos et la confusion, aider à l’abolition et à l’écroulement du vieil ordre afin d’accélérer l’avènement du nouvel Éon.»
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